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Il était une fois...

Il y a 100 millions d¹années, comme une grande partie du Sahara, le Ténéré était constitué de lacs, de marécages et d¹épaisses forêts où animaux divers foisonnaient (crocodiles, dinosaures, poissons, crustacés...).

Puis dans une période "très récente" (finalement) entre -20 000 et -6000 ans av. JC, d¹importantes phases de secheresses ont considérablement asséché le Sahara; la desertification était amorcée, mais sans pour autant parler de désert.
Jusqu'au IIIème siècle av. JC, les zones les plus arides ressemblaient à la savane que nous connaissons aujourd¹hui,
avec une faune et une flore abondantes (éléphants, rhinocéros, girafes, hippopotames...), particulièrement autour des lacs et marécages encore bien nombreux.
La dernière et actuelle période de sécheresse aurait débuté vers -3000 av. JC pour façonner le Sahara que nous connaissons de nos jours. Depuis, la flore, donc la faune et l¹homme se replient vers les zones extrêmes Nord et Sud du Sahara. Les peuples nomades reculent vers des régions où d¹autres sont sédentarisés, ce qui n¹est pas sans causer de réels problèmes de surpopulations...
Il y a quelqu'un?...

Et pourtant, la totalité du Sahara était auparavant habitée. Les plus anciennes traces d¹une présence humaine dans ces régions ont environ 100 000 ans (gravures rupestres, outils...). Quand on se promène en dehors des "pistes battues", il n¹est pas rare de passer à coté d¹outils, posés là par quelqu¹un ayant vécu au paléolithique, sans que personne n¹y ait touché depuis (*)... Assurément impressionnant! "Maître Théo", le célèbre professeur naturaliste Théodore Monot, aimait d'ailleurs

présenter dans ses conférences un bi-face d¹une trentaine de centimètres qu¹il avait lui même ramassé pour l¹étudier, avec une face complètement polie par le temps et l¹autre encore totalement intacte depuis son dernier usage, puisque posée dans un sol protecteur. Un peu plus tard, au néolithique, peut-être un peu fatigué de ne pratiquer que la chasse, la pêche et la cueillette, l¹être humain devenait un grand agriculteur-éleveur
et un artisan plein d¹imagination. Des gravures de bovins domestiqués et des céramiques en témoignent. Environ 1800 ans av. JC, il découvrait le travail du métal, du cuivre en particulier. Vers -1000 av. JC, il montait à cheval, travaillait (et guerroyait) avec. Le dromadaire n¹existe au Sahara que depuis un petit millier d¹années environ, importé d¹Amérique via de Détroit de Bering et l¹Asie Centrale. C¹est d¹ailleurs grâce à ce curieux animal capable de couvrir des centaines de kilomètres sans boire, que certains peuples ont accentué leur nomadisme en s¹éloignant considérablement de leur région d¹attache.
Qui va à la chasse...
Des peuples Berbères voilés se sont déplacés vers le Sud-Ouest depuis la Lybie, sous la poussée arabe qui s¹étendait sur le littoral méditerranéen. Au VIIème siècle, la bordure Est du Ténéré était déjà majoritairement islamisée.
Puis les pasteurs négro-soudanais qui occupaient le Sahara central ont migré sous l¹effet de l'aridité croissante, vers les zones sahéliennes plus riches en pâturages et, il est vrai, assez fortement persuadés par les Touaregs qui arrivaient du Nord. La réputation de guerriers fou-furieux de ces derniers, semblait être déjà bien installée, fruit de nombreux rezzou dévastateurs.

Ainsi, à partir du XIème siècle, le peuple targui s¹installait sur la bordure Ouest du Ténéré, profitant d¹une véritable place forte naturelle : le massif de l¹Aïr. Ils y fondaient une première capitale, Assodé, dont les ruines sont encore visibles à environ 80 km au Sud d'Iférouane. A partir du XV ème siècle, les Touaregs organisaient un gigantesque commerce entre les Arabes de la Tripolitaine et du Fezzan (Lybie), les Berbères du Maghreb (Algérie, Tunisie), les Toubous du Tibesti (Tchad), les Haoussas du Sahel (Nigéria), les Songhaïs (Mali) et bien évidemment les Touaregs eux mêmes (Algérie).
Agadez, "le grenier fortifié" en Berbère, devenait une position stratégique sous l¹autorité d¹un sultanat qui s¹affirmait à partir du XIIème siècle avec le commerce du sel, des dattes, des noix de kola et... des esclaves. Agadez fut aussi un lieu de grande culture où scientifiques et savants arabes enseignaient dans des mosquées. La nouvelle capitale targuia devenait véritablement un carrefour multi-ethniques, berceau d¹une culture raffinée, où l¹architecture et l¹artisanat se sont grandement développés.

(*) Toute personne n¹étant pas archéologue ou assimilé évitera d¹emporter le sus-dit outil-souvenir, beaucoup plus précieux pour la science que sur le bord de sa cheminée. Par contre, rien ne l¹empêche d¹en prendre des photos et de relever les coordonnées du site (par GPS si possible) puis de transmettre ces informations à un musée de l¹Homme ou plus local.